L'activité explosive du volcan Etna est produite par l'expansion violente et soudaine des gaz volcaniques contenus dans le magma, qui provoquent sa fragmentation. La composition du magma détermine le type d'activité explosive: les magmas à forte teneur en silice ou SiO2 (> 65%, appelés acides), sont plus riches en gaz et donc plus explosifs que les magmas à faible teneur en SiO2 (<52%, appelés basiques).
Les éruptions de l'Etna et leur impact sur le territoire sicilien
Fractures éruptives et sèches du volcan Etna: elles s'ouvrent sur les flancs du volcan, permettant au magma d'atteindre la surface. Leur formation s'accompagne de séismes destructeurs limités à la zone épicentrale, qui correspond à la zone d'ouverture de la fracture / évent éruptif. Par conséquent, le risque qui en résulte est proportionnel à la proximité des zones les plus affectées par les phénomènes d'intrusion magmatique (cratères sommitaux et zones où la formation de cônes parasites est récurrente).
Invasion des coulées de lave du volcan Etna
C'est le danger le plus important pour le territoire qui affecte potentiellement l'ensemble du volcan, mais qui augmente avec la proximité des évents éruptifs. La faible vitesse d'avancement des coulées de lave permet l'évacuation de la population, mais pas la sauvegarde des biens immobiliers, qui sont totalement détruits.
Projection et retombées de produits pyroclastiques souvent émis par l'Etna
Emission violente de magma fragmenté (bombes, lapilli et cendres): à proximité des évents éruptifs, le danger est très élevé. Portée par les vents, la fraction fine peut tomber dans les zones urbanisées où elle gêne la circulation automobile, elle peut causer des problèmes pour le trafic aérien et déterminer la fermeture temporaire des voies aériennes et des aéroports.
Coulées pyroclastiques rares sur l'Etna
Contrairement aux coulées de lave, les coulées pyroclastiques s'écoulent très rapidement (jusqu'à quelques centaines de km/heure). Une coulée pyroclastique provoque une destruction totale et la mort au passage, généralement sans laisser le temps de s'échapper ni organiser une éventuelle défense des vies humaines ou du territoire. Ils sont très rares sur l'Etna, ils représentent donc un danger d'un ordre inférieur à celui des coulées de lave.
L'Etna en Sicile et Stromboli dans les îles Éoliennes sont parmi les volcans les plus actifs au monde
Les volcan Siciliens produisent des éruptions des magmas basiques ou basaltiques. Les produits de l'activité explosive du volcan Etna: la fragmentation du magma forme différents types de produits, également appelés téphra ou pyroclasticites. En fonction de leur taille, ils sont divisés en: bombes> 64 mm., lapilli entre 2 et 64 mm., cendres <2 mm.
Au cours du processus de fragmentation, l'expansion des gaz produit des cavités appelées vésicules à l'intérieur des pyroclasticites. Sur la base de la vésiculation des produits, c'est-à-dire de la quantité et de la taille des vésicules, les pyroclasticites sont ensuite divisées en pierre ponce et laitier. En général, les pierres ponces sont produites par des magmas acides, sont de couleur claire et ont des microvésicules, tandis que les scories sont produites par des magmas basiques, sont noires et ont des vésicules plus grosses.
Principaux types d'activité explosive de l'Etna
Activité strombolienne: elle consiste en l'expulsion, souvent rythmée, de lambeaux de magma incandescent (bombes, lapilli et cendres) jusqu'à des hauteurs de quelques mètres à des centaines de mètres. L'activité strombolienne tire son nom du volcan Stromboli, où elle s'est produite presque continuellement depuis l'époque romaine, et est l'activité explosive la plus courante de l'Etna et d'autres volcans basaltiques dans le monde (par exemple Hawaï).
Fontaines de lave: lorsque l'activité strombolienne augmente, des fontaines de lave peuvent se former, au cours desquelles de copieux jets de matière incandescente atteignent des hauteurs de quelques centaines de mètres. Activité explosive la plus intense du volcan Etna Lors des épisodes les plus violents de fontaines de lave, une colonne éruptive formée de gaz et de pyroclastites peut atteindre quelques kilomètres de hauteur.
Les cendres et les lapilli, poussés latéralement par les vents dominants, forment une sorte de parapluie d'où ils commencent à tomber et à s'installer sur le sol. La même phénoménologie peut également se produire à l'occasion d'une activité explosive prolongée pendant des jours ou des semaines, comme cela s'est produit lors des éruptions de 2001 et 2002-03. La zone couverte par les pyroclasticites est indiquée sur une carte, où sont tracées les lignes reliant les points avec la même quantité en poids de matière tombée (isomasse).
Effets sur le territoire des éruptions de l'Etna
Les retombées de lapilli et de cendres peuvent causer des dommages importants au territoire et aux populations qui y vivent. Voici quelques exemples survenus lors des récentes éruptions de l'Etna. Trafic aérien: Les routes des avions sont détournées en fonction de la dispersion du nuage volcanique. De plus, lorsque les cendres tombent sur les pistes, les aéroports sont fermés, comme cela s'est souvent produit à l'aéroport de Catane lors des éruptions de 2001 et 2002-03.
Trafic routier: les cendres et lapilli forment une couche continue sur les routes et autoroutes d'une épaisseur allant de quelques mm à quelques centimètres, mettant en danger la circulation routière. Santé: dans les centres urbains, la suspension des plus fines particules volcaniques (dimensions inférieures à 10 microns) peut provoquer des irritations des yeux, de la peau et des voies respiratoires des populations. Elle provoque également des exacerbations chez les sujets les plus sensibles et allergiques (crises d'asthme, bronchite, conjonctivite, etc.).
Cultures: de nombreuses plantes peuvent subir des dommages irréversibles et la récolte est par conséquent compromise. Infrastructures: l'accumulation de matières pyroclastiques endommage les bâtiments, obstrue les canalisations et les drains, endommage les systèmes de ventilation, etc.
Volcan Etna: éruption du 28 février 2017, le front de lave. Merci Rosario Barbagallo